Portrait de pharmacienne

Face à face en officine avec Marie, pharmacienne

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Marie, j’ai 33 ans et je suis pharmacienne depuis tout juste 7 ans, j’avais démarré en octobre. J’ai fait mes études à la Faculté de Pharmacie Paris Descartes (maintenant devenu Paris Cité) et j’ai été diplômé en 2015. Depuis lors, j’exerce mon métier en tant que pharmacienne intérimaire.

Pourquoi avoir choisi l’intérim et plus spécifiquement 3S Santé ?

Je me suis tournée vers les missions d’intérim dès le départ, car j’étais curieuse de découvrir le fonctionnement de différentes pharmacies, de différentes équipes. Je suis une personne qui aime le changement. Je ne me vois pas travailler en CDI pour la même pharmacie d’officine pendant des années et des années. J’aurais peur de me perdre dans une routine. Je préfère plutôt changer régulièrement d’affectation et choisir les missions qui me semblent intéressantes.

De plus, l’intérim me permet de maintenir un excellent équilibre vie pro / vie perso. J’adapte moi-même mon emploi du temps et je travaille le nombre de jours que je veux. Cela me permet de partir en vacances ou en week-end, d’avoir du temps pour des sorties culturelles (musée …).

C’est une amie qui m’a parlé de 3S Santé à l’époque, car elle avait pu travailler pour cette agence d’intérim spécialisée. Je me suis aussi rappelée avoir vu le logo 3S Santé sur certains polycopiés à la fac et ça a fait tilte ! C’était une bonne façon de gagner en expérience.

Racontez-nous une de vos journées type en pharmacie

Cela dépend si c’est une pharmacie que je connais ou non. Si je n’ai jamais travaillé dans cette officine j’essaye en très peu de temps de me familiariser avec le fonctionnement des lieux, je pose quelques questions (logiciel, rangement des médicaments …). Le but est d’être très vite opérationnelle. Si je connais déjà l’officine, je me rends utile au comptoir en accueillant et conseillant les patients.

Ma journée est rythmée par la délivrance des ordonnances et les échanges relationnels.

Si besoin, j’aide à ranger les produits. Lorsque je connais le fonctionnement de l’officine, on peut me confier la mission de réceptionner certaines commandes.

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Quelles sont les compétences et qualités les plus importantes pour exercer ce métier ?

Je pense qu’un bon pharmacien est une personne douée de patience. En effet, nous sommes amenés à écouter les problèmes des gens. De leur santé à leurs tracas quotidien, il faut donc savoir proposer une oreille attentive et tenter au mieux de les rassurer. C’est encore plus le cas depuis le début l’épidémie de Covid.

En tant qu’intérimaire, la compétence qui m’est indispensable dans mes missions est bien sûr la flexibilité / adaptabilité. A chaque début de contrat il faut se familiariser avec un nouveau logiciel, s’adapter à des nouveaux patients …

Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre profession de pharmacienne ?

Il y a beaucoup de raisons qui font que j’aime mon métier, mais la plus grande de toutes est le sentiment d’être utile aux gens et à la société au sens large. En tant que professionnelle de santé, je participe à mon niveau au service de santé publique en France. Rendre service aux gens c’est vraiment quelque chose qui a du sens à notre époque.

A l’inverse, quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre métier ?

Parfois c’est le contact avec les patients qui peut être compliqué. Pour certains visiteurs on sert de défouloir, car ils sont énervés avant même de passer la porte de l’officine. Il faut donc être en mesure de lâcher prise, ne pas en tenir compte. D’autres comportements sont assez désagréables au quotidien, comme les patients impolis ou qui sont au téléphone durant toute leur visite.

Il y a également un autre problème qui est apparu peu à peu, ce sont les ruptures de médicaments. Lorsqu’on n’a pas de solution à proposer au patient cela peut être angoissant. On cherche toutes les solutions possibles, quitte à contacter le médecin traitant, mais parfois il n’y a pas d’alternative et c’est extrêmement frustrant.

Comment imaginez-vous le métier dans 10 ans ?

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Ca c’est une question difficile. J’imagine que le secteur de la pharmacie sera de plus en plus tourné vers la médecine naturelle et ce qui touche aux plantes.

On aura peut-être moins recours aux médicaments. Beaucoup de personnes se tourneront vers les compléments alimentaires afin de prévenir au mieux les petits soucis de santé quotidiens.

Au niveau des structures elles-mêmes je pense aussi que ça risque de bouger. Il y aura moins de pharmacies de quartier au profits de grands espaces de vente. Cela permettra aux patients d’avoir plus de choix. Toutefois, le rôle du pharmacien dans ce cas de figure sera un peu mis en arrière-plan. Il tiendra plus office de vendeur que de professionnel de santé. Cela ne me fait pas particulièrement rêver.

Le mot de la fin : quel conseil donneriez-vous à un étudiant en pharmacie ?

Pour ceux qui souhaitent s’orienter vers la pharmacie j’aurais un conseil en particulier. Apprendre ses cours et toute la théorie c’est bien pour réussir aux examens, mais sur le terrain ça ne suffit pas ! Ils doivent être capables d’expliquer au patient le but et le fonctionnement de son traitement. Il faut savoir expliquer simplement, être pédagogique.

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